LES ANXIOLYTIQUES ET LES HYPNOTIQUES |
A. LES ANXIOLYTIQUES
Tout état anxieux n'appelle pas automatiquement une prescription de tranquillisants dont la consommation est particulièrement élevée en France.
Les symptômes psychiques, physiques et comportementaux de l'anxiété deviennent pathologiques lorsqu'ils atteignent un caractère invalidant. Ils justifient alors un traitement spécifique.
Concevoir le traitement comme seulement symptomatique et transitoire.
1. HISTORIQUE :
Les benzodiazépines synthèse 1957, mise sur le marché en1961.
Les carbamates, synthétisés 1954.
2. MECANISME D'ACTION :
a) HYPOTHESE BIOCHIMIQUE :
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b) MODE D'ACTION SYNAPTIQUE :
Les BZD se fixe sur des récepteurs spécifiques qui facilite la transmission
GABA qui est un inhibiteur du neurone, donc qui ralenti son activité.
Les neuromédiateurs qu'on a jusqu'à présent étudié sont des substances qui agissent indirectement sur l'excitation de la membrane (donc sur la propagation de l'information ou potentiel d'action) via des systèmes dit "second messager " post-synaptiques.
Le GABA agit directement sur l'excitation menbranaire en modifiant la distribution des ions de part et d'autre de la membrane par la modulation d'un canal ionique (chlorique).
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Ce qui est intéressant dans ces données, c'est que la plupart des anticonvulsivants agissent sur le système GABA. Et les anticonvulsivants sont maintenant utilisés comme régulateurs d'humeurs (normothymique) et comme traitement des troubles bipolaires :
Tegretol®, Dépamide®.
Le Lithium a une action ionique directe et agit également sur le système GABA.
L'hypothèse d'action des sismothérapies serait aussi en rapport avec la régulation GABA en favorisant une action anticonvulsivante.
L'action de l'alcool enfin et des médicaments anti-alcool comme l'Aotal® agit aussi sur ce système.
3. CLASSIFICATION DES ANXIOLYTIQUES :
MÉDICAMENTS | PUISSANCE Max <1< Faible |
VITESSE D'ABSORPTION | DURÉE D'ACTION | MÉTABOLITES ACTIFS |
Urbanyl® | 5 | Moyenne | Longue (>24h) | Oui |
Rivoyril® | 0.5 | rapide | Longue | Oui |
Tranxene® | 7.5 | Rapide (30 min) | Longue | Oui |
Valium® | 5 | rapide (30min) | Longue | Oui |
Lysanxia® | 10 | Lente | Longue | Oui |
Xanax® | 0.5 | Moyenne | Courte (<12) | Oui |
Lexomil® | 3 | Moyenne | Courte | Oui |
Temesta® | 1 | Moyenne | Courte | Non |
Seresta® | 15 | Lente | Courte | Non |
LES CARBAMATES :
Les Carbamates, agissent au niveau de l'ensemble récepteur GABA et ont donc des propriétés pharmacodynamiques assez semblables
Globalement, le rapport bénéfice/risque de ces substances est inférieur à celui des benzodiazépines. L'efficacité n'est jamais supérieure, les effets indésirables (sédation, amnésie, dépendance) sont au moins égaux à ceux des benzodiazépines. De plus, leur toxicité aiguë est très supérieure.
Ils ont un effet sédatif rapide intéressant dans les cas aigus. Equanil® IM : Action rapide, durée d'action courte.
4. QUAND PRESCRIRE UN ANXIOLYTIQUE :
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5. EFFETS SECONDAIRES :
A la différence des neuroleptiques et des antidépresseurs, les benzodiazépines ont peu d'effets secondaires périphériques ; les effets observés sont dus à une action au niveau du système nerveux central.
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B. LES HYPNOTIQUES
Les médicaments actuellement utilisés comme hypnotiques
sont en fait des anti-éveils ; ils n'ont pas d'effet promoteur sur
le sommeil ; moins éveillé, le sujet s'endort mieux et/ou se réveille moins.
1. CLASSIFICATION :
Presque tous les tranquillisants sont sédatifs et hypnotiques. En général la plupart des médicaments décrits comme anxiolytique sont hypnotiques fortes doses.
Toutes les substances utilisées comme hypnotiques ont des absorptions et des éliminations rapides, limitant les effets résiduels.
1) Les benzodiazépines Peu d'effets résiduels diurnes lorsque la dose minimale efficace est utilisée.
Les demi-vies d'élimination varient cependant de 2,4h pour le Stlinox® à 20h pour le
Rohypnol®.
Troubles mnésiques et rebond de l'insomnie à l'arrêt. Risque de pharmacodépendance en cas d'administration prolongée. Après quelques semaines d'utilisation le gain est comparable à un placebo hormis un effet subjectif de confort mal expliqué (effet amnésiant ?).
2) Les nouveaux hypnotiques, apparentés aux BZD : Imovane®, Stilnox® sont peu anxiolytiques. , peuvent se prévaloir d'un meilleur respect des qualités physiologiques du sommeil.
3) Des Neuroleptiques sont utilisés comme hypnotiques :
Théralène® ; A effet sédatif équivalent, les antihistaminiques induisent moins de troubles mnésiques que les benzodiazépines. Le risque de dépendance est faible.
Mais Les effets résiduels sont importants.
4) Association de deux molécules : carbamate ou benzodiazépine et neuroleptique : risque d'addition des inconvénients propres à chacun des composants. Mépronizine® et Noctran®.
MÉDICAMENTS | 1/2 VIE D'ÉLIMINATION | MÉTABOLITE ACTIF |
Rohypnol® | Longue > 12 | Oui |
Havlane® | Moyenne < 12 | Non |
Mogadon® | Longue > 12 | Non |
Noctamine® | Moyenne < 12 | Non |
Stilnox® | Courte | Non |
Imovane® | Courte | Oui |
Theralene® | Longue | Effets des NL |
Noctran® | Longue | Effets des NL |
Mepronizine® | Longue | Effets des NL |
2. QUEL HYPNOTIQUE CHOISIR :
On peut considérer que les hypnotiques à élimination très rapide sont préférentiellement indiqués dans les insomnies du début de nuit.
Les substances à élimination plus lente laissant attendre un meilleur effet sur le maintien du sommeil avec un plus grand risque d'effets résiduels au moment du réveil. Prescription à priori courte : 4 semaines maximum sans réévaluation. |